Bruce Lee, mes récrés
et moi !
d’après Et avec sa queue, il frappe !
de Thomas Gunzig
Mise en scène Fabrice Richert
avec Matthieu Lermite
«Killian pousse et il dit tapette !!!?
Vous étiez au courant Mme la directrice ?»
En pleine réunion parents/profs, le papa de Martin monte au créneau et nous raconte son enfance, sa cour d’école en béton, ses caïds, ses peurs et son improbable apprentissage des coordonnées de la vie grâce aux films de série B.
Un jour ou l’autre, on a tous besoin de quelqu’un qui nous file quelques billes.
Sans avoir lu Pédagogie Magazine, à mille lieues d’une transmission réfléchie,
Et avec sa queue, il frappe ! est une leçon de vie tendrement bordélique.
Dans Halloween 7, (Mike Myers), on le décapite !
Mais il survit.
Et puis dans le 8,
on l’électrocute et on le brûle
mais il survit encore !
Et mon frère,
lui, il est mort étouffé en enfilant son pull.
T’imagines… (…)
Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à tout ça quand Geoffrey, il a dit son : » Ca va les pédés ? «
spectacle Tout Public
à partir de 10-12 ans
75 minutes
Et avec sa queue, il frappe ! est un dialogue entre un père et un fils. Un fils présent une semaine sur deux. Un père qui tente de préserver « le temps de la mère » comme le dit ce con de psy mais qui sait qu’il doit établir un dialogue avec ce fils. Maintenant. Ils ont cinq minutes. La cloche n’a pas encore sonné…
Le rapport au public a été, comme d’habitude au cœur du processus de création : comment réussir à parler à la fois à l’enfant et au public ? Quelle place donner au public ? Quel rôle ? Pourquoi le narrateur/personnage est-il précisément à cet endroit, à ce moment précis ?
Le choix de la réunion parents / profs / élèves s’est rapidement imposé. Il permet d’établir le dialogue à la fois avec le fils et ses camarades de classe – tous présents – mais aussi avec leurs parents, de la génération du père. Le double dialogue et le fossé de générations sont donc immédiatement en place. Les souvenirs nostalgiques du père résonnent chez les parents, quand les questions soulevées sur la place de chaque enfant dans sa classe, s’adressent directement aux adolescents présents dans la salle.
En outre, ce choix permet de questionner la place du comédien et du théâtre dans la représentation : doute sur l’identité du papa-comédien, prise de la parole outrancière dans ce contexte et maladresse inhérente à cette position.
Car voilà, ce fils lui avoue qu’il a peur d’aller à l’école. Un de ses camarades le traite de tapette. Son père va alors, comme il peut, avec ses références, lui donner des armes, lui révéler comment lui, à son âge, s’est sorti d’une situation similaire en regardant tous les films d’horreur, slashers, rapes and revenge, zombies, cannibals… qui lui passaient sous la VHS. Il a, de cette façon, appris les coordonnées de ce monde sans pitié et acquis des armes pour survivre. Et surtout, surtout, il a osé inviter Katia N’Guyen-Courvoisier à sa boum. Mais c’est déjà presque une autre histoire…
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Comédien
Matthieu Lermite
Entre 1995 et 2002, apprentissage entre l’université et différents cours de théâtre, il monte divers projets en région lilloise (A. Namiand, R. de Obaldia, P. Desproges, J. Prévert, D. Fo…).
En 2002, création de Pantoum : Deux de J. Cartwright, La Mastication des morts et The great Disaster de P. Kermann, Pour rire pour passer le temps d’après S. Levey, Les rats sont nyctalopes…. de C. Bellon, Les Fourberies de Scapin de Molière, Les règles du savoir-vivre… de J-L. Lagarce, Le ciné-bouts de ficelle, Les Mattthiouzes, et Et avec sa queue, il frappe ! De T. Gunzig.
Depuis 2006 il participe à divers projets : jeu masqué, écriture, chansons, La Maison Guidon… Entre 2007 et 2011, il pratique les arts de rue avec la Compagnie l’Arbre à Nomades. Depuis 2019, il est également le Monsieur Hublot du Museum Nomade d’histoires (pas) naturelles de la Cie 1bis rue du Museum.
Fabrice Richert
Dîplomé du Conservatoire de Limoges en 2009 (Michel Bruzat), il continue sa formation d’acteur auprès d’Alexandre Delperrugia ou encore de Bruno Schénblin.
En 2003 il fonde la compagnie Du Grenier au Jardin dont il est aujourd’hui le directeur artistique. (Jazz ta rue, Parké, D’un poids deux mesure, Bradiski, Luthinerie, Le cidre du père corneille, La cohorte de Mary read, CRAC, Les Histoire comme ça, Pryl, un clown en coulisse, Pryl, un prophète à la rue)
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Metteur en scène
Thomas Gunzig
Né en 1970, il vit à Bruxelles. Nouvelliste et romancier traduit dans le monde entier, lauréat du prix Victor Rossel et du Prix des Editeurs, il est chroniqueur à la radio et la RTBF et écrit aussi pour la scène et le cinéma.
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Auteur
Extrait 1
« Et là, on arrive dans la classe.
La classe. Une classe immense !
Les élèves.
Les grandes fenêtres qui donnent sur une cour en béton.
Le prof s’est tu. M’a regardé. Tout le monde m’a regardé.
Et moi, je regardais par terre, mais je sentais tous les regards posés sur moi.
Et j’avais incroyablement peur. Et je sentais que ça se sentait que j’avais peur,
Et du coup, j’avais encore plus peur.
Cercle vicieux !
Et là, y en a un. Geoffrey Coemann.
Geoffrey Coemann a dit :
« Eh, on dirait qu’il a envie de faire pipi ! »
Et tout le monde rit. »
Extrait 2
« Les mois sont passés, j’allais à l’école, je rentrais de l’école, je regardais des films :
Karaté Kid. American ninja.
American warrior. Predator. Vendredi 13.
Freddy, les Griffes de la nuit.
Des slashers (…) Des Rape and revenge, (…) des Survivals (…)
Je ne sais pas combien de morts j’ai vus et de filles à poil et de viols et de torture…
Non…
Je t’assure, Ce n’est pas horrible.
Parce que pendant tous ces mois,
je grandissais.
Je voyais les choses en face.
J’apprenais les secrets du monde,
Et si tu connais les secrets,
tu n’as plus peur. »
« Quand j’avais douze ans, j’étais aussi maigre et craintif qu’un petit oiseau tombé du nid.
La vie m’apparaissait comme un océan furieux et moi, sur son bord, je le regardais avec terreur, convaincu qu’un jour il m’emporterait avec lui et qu’on ne me verrait plus jamais. »
Thomas Gunzig
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la bande annonce
2023
2 mai Cognac (16)
2 juin Cognac (16)
2022
17 juin : St Nazaire (44)
5 août : La demoiselle – cognac (16)
24 nov. Tours (37)
2020
16 janvier : Théâtre de Pont l’abbé d’Arnoult (17)
2018
9 novembre : Limoges (87). Scolaires
8 novembre : Bellac (87). Scolaires
6 novembre : La Souterraine (23). Scolaires
8 et 9 mars : Limoges – Scolaires et tout Public
26 janvier : La CALE Cognac (16). Tout public
11 et 12 Janvier :Jarnac (16). Scolaires et Tout Public
2017
8 – 9 novembre : Armentières (59). Scolaire et Tout public
12 octobre : Cognac (16). Scolaire
La création
Du 12 au 16 juin 2017 : La CALE de Cognac-Crouin. Première
Du 10 au 21 avril 2017 : Centre culturel Jean Gagnant – Limoges (87). Deuxième présentation de travail.
Du 20 au 24 février 2017 : La CALE de Cognac-Crouin. Première présentation de travail.
Du 14 au 18 novembre 2016 – Maison du comédien Maria Casares – Alloue.